Encore étudiants, ils ont délaissé les polycopiés du professeur pour conspirer à un futur meilleur depuis le toit de l’université. C’est ici qu’on y trouve le premier prototype de FAVO, startup sociale dont la mission est de fournir
Marcelo Pinhel, a l’origine du concept, nous explique : “il s’agit de sauvegarder notre culture, de se reconnecter à nos origines, aux origines même de l’être humain.“
Et d’ajouter: “je viens de la campagne de Sao Paulo et j’ai grandi avec le rituel des repas familiaux préparés avec les légumes du jardin. En arrivant à Curitiba (ville de plusieurs millions d´habitants) pour les études, j’ai commencé à planter quelques légumes en pot mais j’ai très vite manqué de temps pour m’en occuper. Alors j’ai cherché comment l’automatisation (tout mon parcours est dans ce domaine) pourrait permettre de résoudre le problème.”
Marcelo et ses co-fondateurs ont donc développé un capteur qui mesure à la fois le niveau d’humidité du sol, la luminosité et la température ambiante. Ces informations sont ensuite partagées sur un réseau accessible aux clients de FAVO.
L’idée et l’intérêt, au delà de rendre l’agriculture plus accessible pour les plus urbains d’entre nous, est de générer une information localisée sur la culture de plantes de bien meilleure qualité que celle actuellement disponible.
Les membres du réseau pourront également partager graines, plants et excédents de production !
Un système d’arrosage automatique viendra compléter le dispositif. L’ensemble fonctionne selon les principes de l’open source. Tout le monde peut le copier et ce n’est pas un problème pour Marcelo. Par ailleurs membre de la communauté Open Hardware depuis longtemps, c’est aussi pour lui une façon de renvoyer l’ascenseur.
Quand au modèle d’affaires, il est double: paiement d’un abonnement mensuel pour l’utilisation du matériel ou achat du matériel par les clients.
FAVO se positionne comme une solution aux défis que font peser sur notre système alimentaire l’utilisation d’intrants chimiques à outrance, le changement climatique et l’urbanisation. Nous ne pouvons que lui souhaiter de réussir.
Cet article est le premier d’une série par Voz Orgánica au sujet d’initiatives rendant les villes plus vertes, plus vivantes et plus productives en Amérique Latine