Conférence de Lisa Ganski à Mutinerie autour de son livre « The Mesh ». Organisé par OuiShare.
Quelles tendances actuelles de l’économique collaborative ?
Quels leviers pour gagner en impact ?
Quelles modalités d’exploration ,
Animée par Antonin Léonard, OuiShare est la communauté des acteurs de l’économie collaborative.
Lisa Gansky figure parmis les personnes qui comptent dans ce mouvement émergent qui prend de l’ampleur, discussion autour de son livre, The Mesh
Le nouveau monde de l’économie collaborative
La discussion commence autour de la définition de l’économie collaborative et des raisons de son apparition. Les règles de l’ancien monde sont battues en brêche et de nouvelles sont en train de se généraliser. La consommation, la possession, le capital qui étaient au fondement de l’économie du 20ième siècle sont des modèles remis en cause et de nouveaux modèles commencent à les remplacer : la collaboration, l’ouverture, le partage. Les individus privilégient les expérience plutôt que les objets, l’accès prend le pas sur la possession.
Les secteurs, les tendances
La première tendance est liée à la mobilité (car sharing). Partager sa voiture avec d’autres c’est à la fois un moyen de mieux utiliser une valeur latente (donc de trouver une source de revenu complémentaire), de contribuer à la réduction des émissions de gaz à effet de serre, d’accéder à un supplément de sens.
Les leviers pour donner plus d’ampleur à l’économie collaborative
Les alliances et partenariats entre startups de l’économie collaborative est un moyen de gagner en exposition et d’amortir à plusieurs les coûts inhérents à l’ouverture d’un nouveau marché. La logique d’écosystème partenarial (incluant les pouvoirs publics par exemple) est également un levier important pour ancrer des pratiques et installer des modes d’usage.
L’expérimentation comme chantier principal
Les modèles de l’économie collaborative touchent à la fois à la conception d’un nouvel équilibre économique, à la généralisation de nouveaux usages, à l’utilisation de technologies (principalement web et mobiles), ils ont donc besoin d’un espace d’expérimentation.
L’expérimentation est délicate à réaliser car elle nécessite que des ressources soient mises à disposition de l’expérience par des acteurs multiples sans visibilité forte sur les taux de succès et sur la nature des résultats de l’expérience.
Le second frein à l’expérimentation est plus culturel et individuel : nous n’aimons pas échouer et l’échec est rarement valorisé dans un parcours individuel (à l’exception notable de certains entrepreneurs de la région de San Francisco qui revendiquent leurs plus cuisants échecs, à tel point qu’il devient suspect, voire dévalorisant dans cet environnement de ne pas en avoir subi un ).
Les enjeux de propriété intellectuelle
Les brevets et la proctection d’une innovation ne sont pas contradictoires avec l’économie collaborative.
Un équilibre est à construire entre le besoin de capitaliser et la nécessité de garder une certaine ouverture.
Des solutions juridiques et structurelles sont à l’étude, par exemple associer tous ceux qui ont participé à l’émergence d’une innovation au sein d’une structure qui détient la marque ou le brevet.
Les enjeux liés au droit du travail
Certaines initiatives de travail collaboratif sont empreintes d’une flexibilité salariale extrêmement forte (rémunération à la tâche, mise en concurrence de cervaux internationaux, …). Cette tendance va-t-elle prendre de l’ampleur devenir structurelle dans les modèles de l’économie collaborative ?
Scale up : miser sur le processus dans une approche plateforme
Les Mesh Labs de Lisa Gansky sont des laboratoires à destinations des villes qui souhaitent développer des initiatives collaboratives. Ils incluent les acteurs institutionnels, les start ups, les entreprises installées.
Ils agissent de catalyseur pour mener des expériences collaboratives et les déployer ensuite à l’échelle de la ville.
« Serendipity as a value »
« Brand is a voice, product is a souvenir of the voice. »